Jeune fille gardant truies (truèjas) et porcelets (porcelons), à Servoles, 1958
PORCINS
MAISON
Introduction
Jeune fille gardant truies (truèjas) et porcelets (porcelons, à Servoles, 1958
Sylvie Brugel, Marie Bosc
« Les porcelets, un ou deux par maison étaient achetés à Saint-Amans ou dans les environs sur les foires de printemps. Après quelques jours d'acclimatation chez leurs nouveaux maîtres où ils étaient muselés, on les menait à la pâture au Couderc. Ils y étaient conduits vers 10 h, et rentrés vers 17 h. Les premiers jours toute la famille était mobilisée. La patronne passait devant et leur jetait des auriols, châtaignes séchées, pour les attirer. Derrière on les poussait avec une branche mais doucement pour ne pas les effaroucher. Les fermières restaient un moment au portillon pour surveiller les bagarres, et les premiers jours il y en avait, les porcelets ne venant pas du même élevage. Certains parfois poussaient des cris de douleur car la plaie où passait l'anneau de muselage n'était pas encore cicatrisée. Nous traversions souvent le Couderc car c'était un raccourci pour aller vers les prés de la Selve. Tous ces porcs venaient nous flairer et repartaient en gambadant. On recommandait et défendait aux enfants de ne pas s'amuser dans le Couderc car ensuite les porcs ne mangeaient plus l'herbe. Au fil des jours les petits cochons grandissaient et prenaient de l
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