Eglise (glèisa) fortifiée, à Orlhaguet

Eglise (glèisa) fortifiée, à Orlhaguet
« Beaucoup de paroissiens d'Orlhaguet, arriérés sous ce rapport de près de deux siècles, croient avec conviction que le clocher de leur église renferme un trésor inestimable ; je veux parler d'une petite cloche qui, selon eux, bien autrement efficace que l'invention de Francklin, n'a qu'à faire entendre sa voix pour détourner l'orage le plus menaçant. Aussi, avec quel empressement le carillonneur ne se rend-il pas à son poste au moindre grondement du tonnerre ; il est vrai de dire que s'il y manquait, les superstitieux paroissiens sauraient bien l'en punir par la privation du tout petit cadeau qu'ils lui font annuellement pour cet objet, ou même en provoquant net sa destitution. Qui pourrait garantir que ce brave homme mourra dans son lit ? Pour moi je ne l'affirmerais pas en songeant au coup de foudre qui frappa le carillonneur de Cassuéjouls en 1812, celui de Prades longtemps auparavant et bien d'autres encore. Heureusement pour lui les idées rétrogrades perdent chaque jour du terrain dans la paroisse, grâce à M. Cayron, son digne curé, dont le zèle à propager l'instruction ne connait pas de bornes. » (Extrait de Lettres à mes neveux sur l’histoire de l’arrondissement d’Espalion, de Henri Affre, 1858)

« Siège d’une viguerie au I