Clocher-mur, à Laussac

Clocher-mur, à Laussac

« Laussac (jadis Alaussac) : est aujourd’hui sur une presqu’île qui s’avance dans le lac artificiel de Sarrans. Il faut imaginer la vallée profonde et sauvage tout autour pour comprendre la légende de la création d’un oratoire en ce lieu. Saint Gausbert venait de fonder l’abbaye de Montsalvy, en Auvergne. A l’appel du vicomte de Carlat, le saint vint à Laussac. Il y établit une église en l’honneur de saint Martial ou de saint Michel et un monastère. Il mourut le 27 mai 1081 à Montsalvy. Selon ses vœux, on porta son corps à Laussac, sa dernière fondation. Ses reliques furent données aux églises de Saint-Flour, de Montsalvy, de Mayrinhac et de Thérondels. Avant la construction du barrage, on voyait sur une pente, sous Laussac, une fontaine dont les eaux étaient efficaces contre les fièvres. L’église renferme des rétables et deux châsses du XVIIe siècle, dans lesquelles sont renfermés les restes de saint Gausbert, elles-mêmes portées par deux corbeaux sculptés du XVe siècle représentant peut-être deux miraculés (homme et femme). L’église de Laussac fut unie à l’abbaye de Montsalvy jusqu’à la Révolution. Le curé percevait un droit sur le passage de la Truyère. Dans les environs, et en particulier au cimetière, se trouvent des croix historiées du X