Personnes avec trois veaux (vedèls) dans une étable (estable), aux Garrigues, 1980

Personnes avec trois veaux (vedèls) dans une étable (estable), aux Garrigues, 1980

Marcel, Maria, Lucie et Camille Dangles.

« Les conditions d’élevage de veaux n’ont pas beaucoup changé au cours du XIXe siècle et Girou de Buzareingues notait déjà en 1819 : “Ces veaux qui partent au mois de mai avec leur mère pour la montagne passent tout à coup à un régime bien différent du précédent car on ne leur laisse plus téter que le lait qu’on ne peut soutirer pour faire le fromage : aussi, les jeunes veaux gras et luisants au mois de mai sont-ils hérissés et maigres à la mi-octobre, époque de leur retour vers le lieu de leur naissance.”
Le nom de “bourret” leur restera. La Société Centrale d’Agriculture de l'Aveyron en 1866 constatait que le retard dans le développement des bovins est dû “au défaut de soins qui est donné aux veaux dans la première période de leur vie”. Girou, en 1833 avance même que les veaux “que l’on conserve (à la montagne) et qui n’ont qu’une nourrice valent ordinairement moins au retour qu’au départ”.
Le profit guidant les techniques d’élevage, le préfet, en 1819, constate que “l’intérêt règne seul, on cherche à augmenter autant que possible la quantité de fromage et cela aux dépens de la nourriture des veaux”.

Mais ce système d’élevage en