Lo flagèl
CAVALIER Louis et Marthe, FOURNIER Emilienne (Marie-Louise)
BATTAGES
--- En 1998 ---
Introduction
Dans les temps anciens, on battait (escodre) le grain à la latte (lata) d’origine celtique ou au fléau (flagèl) d’origine latine.
Les fermes disposaient en général d'une aire de battage pavée (sòl). Dans les villages, il y avait parfois un sol commun.
Les hommes actionnaient les fléaux et les femmes retournaient les épis (virar la solada). On ne battait pas au hasard, il fallait suivre des rythmes imposés.
Après, on ventait le grain au tarare (ventador, ventaire). Dans les temps anciens, on séparait le grain de ses poussières au vent, dans un tamis (curvèl).
La paille était transportée dans un drap appelé borràs.
Le grain était conservé dans des coffres au grenier.
Les premières machines, appelées cròca-palhas, étaient actionnées par un manège de bœufs ou de juments. Vinrent ensuite les batteuses utilisant l’énergie produite par une machine à vapeur.
…
« Quand arribèrem aicí [Regausson], escodián per la cort, pim, pam ! Al debut, fasiam ambe lo flagèl. Se metián a tres o quatre. De còps, un n’atapava un còp pel cap…
Espandissián la gavèla, tustavan, viravan la gavèla e tornavan tustar ambe lo flagèl.
Montàvem lo gran al plancat, dins d’arcas que, de còps, quand èrem dins la cambra, ne davalava un pauc… Mès lo caliá bolegar amont que, se èra pas sec, sec. Mès, dins lo plonjon, sovent èra sec quand mème. »