Vue générale de Servières, mai 1995

Vue générale de Servières, mai 1995.

Le cœur du pays des “Enfarinés” (Enfarinats) est la région de Villecomtal (Vilacomtal), district où treize prêtres avaient manifesté solidairement leur hostilité à la constitution civile du clergé. Il s’agissait, entre autres, des curés de Villecomtal (Vilacomtal), Saint-Félix de Lunel (Sant-Faliç), Fijaguet (Fijaguet), Campuac (Campuac), Mouret (Moret), Pruines (Pru(i)nas), de Delhom, vicaire de Sénéjac (Senejac), et de l’abbé Régis, ancien vicaire de Muret le Château (Muret). Ces deux derniers devinrent les chefs des Enfarinats après le Concordat. L’abbé Régis, bel homme, avait réussi à s’évader de la prison de Lyon où il avait été enfermé sous la Révolution en séduisant la fille du geôlier. Il officiait à Espeyroux de Muret le Château (Espeirós de Muret), chez Jean Puech dit Guilhaumon.

« Le nom ancien semble indiquer qu’on chassait le cerf en ce lieu (Cerveria). En 1323, il y avait deux châteaux : le haut qui appartenait, semble-t’il, aux comtes de Rodez (mention en 961 dans le testament de Raymond II, comte de Rouergue) est complètement ruiné. Le bas était tenu pour moitié par Raymond de Sébrazac. L’église de Saint-Pierre fut matrice de celle de Villecomtal, puis son annexe. C’est un petit édifice de type archaïque, à chevet