Buffet (cabinet, limandon) surmonté d'un dressoir (dreiçador) et évier (foraiguièira), à La Piale de Castanet (82)

Buffet (cabinet, limandon) surmonté d'un dressoir (dreiçador) et évier (foraiguièira), à La Piale de Castanet (82)

Les éviers (ai(gu)ièiras) étaient, en général, situés à l’ouest ou au nord. Lorsqu’ils faisaient saillie hors du mur, on parlait de foraiguièiras. C’était parfois une véritable tour appuyée contre le mur de la maison. En Ségala (Segalar), cette pièce fraîche abritait lo bacon, sorte de cave garde-manger où l’on conservait la charcuterie. Dans certaines maisons, on y avait directement accès au puits, sans avoir à sortir. En Rouergue septentrional, l’évier était souvent situé dans l’épaisseur du mur, à faible hauteur, éclairé par une fenêtre munie de barreaux. Ailleurs, l’éclairage se réduisait souvent à une petite ouverture (fenestron) ou œil-de-bœuf (bojal). C’est par le trou d’évacuation de l’évier (trauc de l’aiguièira) que la jeunesse s’amusait à faire des farces à l’aide d’une tige d’osier pour remuer la vaisselle et faire ainsi croire à des revenants (trèvas) ou à la présence de rats. Lorsque l’évier était conséquent, il y avait, de chaque côté, des paillasses (peirons ou pausadors) sur lesquelles on posait les seaux. Pour se laver les mains, il suffisait de puiser l’eau avec une sorte de coupe de cuivre à longue queue (caça, coada, copa, bacina) et de