Gentille pastourelle
André et Juliette MARTY
DOMESTICITÉ
MARIAGE
Chant
--- En 1999 ---
Introduction
Ces dialogues chantés entre une personne de rang élevé et une jeune femme de modeste extraction sont appelés pastorèlas.
Toutes révèlent la situation diglossique de l'occitan par rapport au français, mêlée à un conflit de classes. Le seigneur s'adresse à la jeune femme en français. Il veut l'emmener, lui inculquer les bonnes manières et lui faire connaître le beau monde. La jeune femme lui répond en occitan et préfère rester dans sa campagne.
Il s'agit d'un genre populaire très ancien que l'on retrouve dans la lyrique des troubadours.
"Gentille pastourelle", très populaire en Rouergue, a été publiée par Jean Fromen (1809-1880) d'Huparlac, sur l'air de "Il pleut, il pleut, bergère", dans "Julito et Pierrou ou lou comi mal espeirat del moriatge", le 10 août 1840.
Informateur
« Aquò èra lo miu papà que la m’aviá ensenhada. Cantàvem en palent de castanhas. »
« Gentille pastourelle,
Que tes yeux charmants,
Comment fille si belle,
Peux-tu rester aux champs ?
Laisse là ta campagne,
Laisse là tes moutons,
Viens être ma compagne,
Viens orner mon château. (bis)
– Aicí coma a la vila,
Al pè de mos parents,
Mossur soi plan tranquilla,
Ne passi de bon temps.
N’ai pas grand fortuna,
Mès cependent n’ai pro,
Vos ne trobaretz una,
Daissatz-me ieu ont soi. »