Las trèvas

Marie MARTY

CONTES - MYTHES - CROYANCES

Récit

--- En 1991 ---

Introduction

Cette histoire nous rappelle les récits d'’âmes en errance et en perdition demandant des sabots aux hommes afin d'’essayer de recouvrer une nature humaine. Ce même type de récits se retrouve ailleurs à propos des sauvages (cf. Al canton de Borniquèl e Pèg-Galhard, p. 96).

Le Lévézou, à l'’image de tous les lieux isolés, possède une mythologie très riche. Son relief montagneux, son rude climat, neige et brouillard une grande partie de l'’année,— et les nombreux bois qui le recouvraient naguère, ont toujours favorisé la propagation des “peurs” ici symbolisées par le Diable et surtout par ces êtres fantastiques et épouvantables appelés trèvas.

Les trèvas étaient des âmes errantes, bonnes ou mauvaises, qui venaient interpeler les humains, soit pour réclamer des messes et obtenir ainsi la délivrance du Purgatoire, soit pour se venger.

On distingue sur le Lévézou trois sortes de trèvas selon les lieux qu’'elles fréquentent : les trèvas de l'’intérieur des maisons qui déplaçaient les escafièrs du feu ou faisaient monta-davala dans l’'escalier du grenier ; les trèvas de la proximité immédiate des maisons qui frappent parfois aux portes et donnent un emplastre à ceux qui osent sortir ; enfin, et c'’est à ces trèvas, les plus nombreuses et les plus dangereuses, que no

Informateur

Transcription OC
Traduction FR

« Nos disián que i aviá una trèva a Las Padenas que riscava de nos manjar se i anàvem la nuèch.
E alara, aquela trèva, la fasián parlar. Fasián coma se parlava.
Nos disián que totjorn, quand lo monde passavan, demandava d’esclòps :
“D’esclòps ! D’esclòps ! D’esclòps !”
E alara un bèl jorn n’i a un que ne portèt una sacada, d’esclòps, e i di(gu)èt : “Ten ! Calça-te !” »

Communes concernées

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