L'atraçador
André VALADIER
BOVINS
--- En 1998 ---
Introduction
Le lait de la traite était transporté au masuc dans la gèrla pour être emprésuré. Le cantalés estimait la température du lait au doigt.
On brisait le caillé à l’aide d’un outil en hêtre nommé traçador ou atraçador, formé d’un axe portant, à son extrémité, une partie ronde et percée, la menòla ou afrenhal. L’atraçador partageait le caillé, dans un mouvement lent et vertical, et permettait à la gaspa de s’échapper.
Au fur et à mesure, on retirait cette gaspa au moyen d’un posador ou poset. Cette grande coupe munie d’un manche central était initialement en bois. On posait le poset à plat sur le caillé et, par une légère pression verticale, la gaspa entrait dans le récipient.
Dans un second temps, on joignait une petite planche, la paleta, à l’axe de l’atraçador et on rassemblait la calhada, dans un mouvement circulaire. On disait : atraçar la calhada.
En général, c'était le pastre qui pressait le caillé. Il le déposait sur une sorte de table à rebords, assez basse, légèrement inclinée vers l’avant, la sèla de cachar, sèla cachaira ou cachador, afin de le presser, enveloppé dans une toile, la plega, pelha ou pilha.
Les sèlas étaient taillées dans des hêtres de section exceptionnelle. Quelques rares sèlas étaient en pierre. Un homme pouvait s’asseoir sur la p
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Informateur
« Aprèssa, brijavan aquò per ne far de calhada e, ambe l’atraçador, l’atropelavan, la sortián de la gèrla e laissavan la gaspa aquí.
Metián la calhada sus la sèla. »